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Systovi dans les étoiles européennes – POLITICO

Systovi dans les étoiles européennes – POLITICO
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Systovi dans les étoiles européennes – POLITICO

Par ARTHUR NAZARET

Avec AUDE LE GENTIL et NICOLAS CAMUT

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— La liquidation de Systovi s’invite dans la campagne électorale.

— Hdyroélectricité : plutôt mission parlementaire ou gouvernementale ?

—  Fonds vert : la rénovation des écoles est sanctuarisée.

Bonjour à toutes et à tous, nous sommes lundi 22 avril et votre infolettrier rentre tout juste de cette belle ville de Dijon, la cité des nonnettes (ces merveilleuses petites bouchées de pain d’épices fourrées à la confiture à l’orange), du chanoine Kir (oui, c’est lui qui a donné son nom à cet apéritif un peu désuet à base de crème de cassis et de vin blanc aligoté) et de Robert Poujade, longtemps maire mais aussi — et c’est là où je voulais en venir — le premier ministre de l’environnement en 1971.

“Le Ministère de l’impossible”, son livre sur le sujet, est une recommandation absolue de votre infolettre. On y découvre cette anecdote significative, qui se déroule juste avant le premier conseil des ministres. Son collègue chargé de l’Economie glisse à Robert Poujade : “C’est intéressant votre ministère. Il ne devrait rien coûter à l’Etat”.

CAMPAGNE AU SOLAIRE. La liquidation judiciaire de Systovi, fabricant de panneaux photovoltaïques, “se politise”, constate-t-on en Macronie. “C’est devenu un drapeau”, complète un communiquant de la majorité, à un mois et quelques des élections européennes.

“L’autonomie stratégique” doit se concrétiser de manière urgente, exhorte sur X le luxembourgeois Nicolas Schmit, tête de liste des socialistes européens, qui regrette la “disparition” de ces fabricants en Europe. Il faut “un plan européen d’investissements dans les technologies propres”, plaide encore Thomas Pellerin-Carlin, chercheur spécialisé dans les politiques énergétiques et candidat sur la liste PS-Place Publique.

Contrôle et soutien. Matthias Tavel, député LFI voisin de Systovi et directeur de campagne de Manon Aubry, réclame une “surtaxe” sur les panneaux importés, textotant à votre serviteur qu’il faut “plafonner les volumes, conditionner les appels d’offres publics ou les aides aux particuliers à des panneaux produits en France ou au moins en Europe”. Les écolos, eux, mettent en avant leur “Fonds de souveraineté écologique”. Il aurait pu permettre de “racheter et sauver Systovi”, explique leur tête de liste Marie Toussaint.

A l’autre bout du spectre politique, le député Jean-Philippe Tanguy (RN)  — qui remplace Jordan Bardella quand il faut débattre d’écologie — gronde une Europe qui ne “fait rien à part bavasser et prendre des mesurettes”.

Accusé d’avoir “abandonné” l’entreprise, le cabinet de Roland Lescure promet que la France n’est pas restée les mains dans les poches. “Au niveau européen, nous avons poussé pour avoir des critères hors prix pour les appels d’offres”, au sein du règlement Net Zero Industry Act (NZIA) qui veut encourager la relocalisation des industries vertes. “C’est très difficilement explicable en quatre phrases”, déplore le communicant déjà cité plus haut. Et c’est trop tard pour Systovi.

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A 15 heures, Roland Lescure et Patrice Vergriete, ministres délégués respectivement de l’Industrie et des Transports, se rendent chez Upway à Genneviliers, pour soutenir la filière du reconditionnement de vélo électrique.

A 20 heures 45, soit 14 heures 45 à Ottawa, au Canada, Christophe Béchu intervient lors de la plénière du comité intergouvernemental de négociation du traité plastique.

Assemblée  et Sénat : vacances. Reprises des séances le 29 avril à l’Assemblée et le lendemain pour le Sénat

MISSION RETENUE. Votre serviteur a appris que la Commission des Affaires éco de l’Assemblée devrait lancer une mission parlementaire sur l’hydroélectricité le 15 mai. D’après une personne au fait du projet, mais qui chérit son anonymat, l’idée est que cette mission soit présidée par Marie-Noëlle Battistel (PS), en pointe sur ce sujet et autrice d’un rapport en 2013, déjà. Antoine Armand (Renaissance) et Vincent Rolland (LR) seront proposés pour être co-rapporteurs.

Battistel fait barrage. La députée socialiste, qui admet que l’idée “circule”, n’en est pas très heureuse : “Avec Antoine Armand, nous pensons qu’une mission auprès du gouvernement est beaucoup plus adaptée à la situation.” Cela permettrait de disposer de plus de moyens. Et la coutume veut que sa remise soit suivie d’un texte législatif.

Électricité dans l’air. Marie-Noëlle Battistel fait valoir par ailleurs qu’elle n’a pas besoin de mission parlementaire, ayant déjà elle-même lancé son groupe de travail transpartisan, comme votre infolettre vous le dévoilait mi-avril. Il sera “tout aussi adapté” qu’une mission parlementaire officielle, fait valoir la députée de l’Isère, qui envisage de premières auditions pour le 30 avril. En somme, un joli bras de fer s’annonce.

La sortie du contentieux avec l’Union européenne est impérative et tout le monde (EDF, les députés, le gouvernement) s’accorde sur ce point. “Un certain nombre de concessions sont arrivées à échéance et à ce jour le sujet n’est pas réglé”, rappelle Vincent Rolland pour qui “l’énergie doit rester française”. Les socialistes souhaitent un régime de semi-régie. EDF, de son côté, milite pour un régime d’autorisations, qui nécessiterait que l’Etat cède les barrages à l’entreprise.

VERT PLUS CLAIR. La circulaire attendue par les représentants des collectivités sur l’avenir du Fonds vert a été publiée vendredi. Elle confirme la sanctuarisation de l’enveloppe pour la rénovation des établissements scolaires.

Ça ne circule pas. Signée le 4 avril par Christophe Béchu le 4 avril et transmise aux préfets le lendemain, celle-ci actualise les critères pour sélectionner les dossiers. Dans les mains des préfets depuis deux semaines, l’information n’était pas encore redescendue jusqu’aux associations de collectivités.

Pour rappel, le Fonds vert devait gonfler de 500 millions cette année mais a fait les frais des récentes coupes budgétaires et restera finalement, peu ou prou, à son niveau de l’an passé, soit 2 milliards d’euros. Les collectivités s’inquiétaient des conséquences de ces coupes sur la répartition des fonds, comme nous vous le racontions la semaine dernière.

Ce qui ne change pas :

— Les 500 millions d’euros pour la rénovation énergétique des bâtiments scolaires. 

— Les 30 millions d’euros pour la mobilité durable dans les campagnes.

— L’objectif de 15% des projets dans les quartiers politique de la ville.

Les projets bridés :

— Le programme Territoires d’industrie perd 30% de son budget.

— La modernisation de l’éclairage public, très soutenue l’année dernière, n’est plus prioritaire et est plafonnée à 15% du coût du projet.

Budget contraint. “Les grandes priorités de l’année sont protégées et réaffirmées”, veut rassurer l’entourage du ministre de la Transition écologique. Mais ce n’est que le début : les inquiétudes sur le déficit obligent à une “réserve de précaution” de 7% des crédits demandée aux préfets, “afin de préserver, si besoin, nos capacités budgétaires nationales”, précise la circulaire.

RÉACTION ATOMIQUE. La première implantation du mini réacteur nucléaire de Jimmy Energy dans une usine sucrière de la Marne, évoquée vendredi par votre infolettre quotidienne préférée, a suscité l’intérêt des Écologistes, qui se sont réunis hier soir pour préparer leur riposte. 

Dans le même temps, le sénateur écolo Daniel Salmon rédige un courrier à l’Autorité de sûreté nucléaire pour leur demander une entrevue informelle à ce sujet, a appris mon collègue Nicolas Camut.

C’EST CHAUD. Dans un rapport publié ce matin, l’Organisation météorologique mondiale et Copernicus, le programme d’observation de la Terre de l’Union européenne, soulignent que le réchauffement climatique met de plus en plus l’Europe en danger. Le rapport sur l’état du climat en Europe que notre collègue Zia Weise a pu consulter, revient sur l’année 2023, année où bien des superlatifs ont été utilisés : les plus grands incendies, la plus importante vague de chaleur et le plus grand nombre de jours de “stress thermique extrême”.

Au risque de l’insouciance. Malgré des rapports qui se répètent “il y a toujours une perception partagée que cette chaleur ne représente pas un risque aigu”, avertit Malcolm Mistry, professeur à l’Ecole d’hygiène et de médecine tropicale de Londres.

Mortalité. Les pays européens sont insuffisamment préparés à faire face aux futures vagues de chaleur qui risquent de devenir de plus en plus fréquentes. Entre 2000 et 2020, les morts liées à ces pics de chaleur ont augmenté de 94 % dans les zones qui ont fait l’objet d’une surveillance.

— Le Monde s’est rendu au Portugal, qui prévoit qu’en 2030, 85% de l’énergie consommée soit d’origine renouvelable.

— La France a besoin d’un conseiller scientifique en chef plaident, dans une contribution à Science, Patrick Lemaire et François Massol, représentants du Collège des sociétés savantes.

— “S’il reste intéressant de nationaliser TotalEnergies pour mieux maîtriser la décarbonation, il paraît encore plus pertinent de taxer ses superprofits”, proposent quatre économistes dans une tribune au Monde.

Un grand merci à Zia Weise et notre éditeur Alexandre Léchenet.




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